BIM pour les tableaux

One step ahead. Notre mission est de toujours avoir une longueur d’avance dans la conception, la construction, l’entretien et la mise à niveau de vos tableaux électriques. Dans cette rubrique, nous vous emmenons dans les coulisses. Et nous vous montrons comment nous mettons cette ambition en pratique. À l’honneur dans ce numéro : les étapes pour passer de la conception 2D à 3D.

Chaque tableau électrique voit le jour dans le logiciel de conception EPLAN. Nos ingénieurs conçoivent les schémas, sélectionnent et disposent les composants dans le tableau, puis définissent le trajet des câbles à l’intérieur. Jusqu’à ce que tout soit parfait.

Cette conception est à la base de tout ce qui suit : de la liste d’achat des matériaux et de la commande automatique de nos machines au plan d’assemblage pour nos constructeurs de tableaux et aux procédures de test pour notre département Quality Control.

 35.000 articles en 3D

Berny Pellaers, Engineering manager : « Jusqu’il y a peu, nous dessinions principalement en 2D. Désormais, nous avons fait la transition complète vers l’ingénierie en 3D. Pour être honnête : nous avons un peu tardé par rapport à certains concurrents. Cela est dû au fait que, depuis plus de dix ans, nous actionnons nos machines CNC via notre propre système en 2D. Et que cette étape, en notre qualité de plus grands spécialistes des tableaux électriques du Benelux, nous a simplement demandé plus de temps. Une conception en 3D implique en effet plus de données. Sur une conception en 2D, les données de chaque composant sont assez limitées. Cela signifie que nous devons mettre à jour notre bibliothèque de composants dans EPLAN. Mais comme nous sommes actifs dans tous les secteurs possibles et proposons encore diverses marques, notre bibliothèque est beaucoup plus étendue que celle de nos concullègues. Ajouter les données 3D de plus de 35.000 articles, cela prend du temps. »

Willem Claessens, ingénieur : « De plus, nous voulons aujourd’hui faire non pas un, mais deux pas en avant. Une conception 3D peut être très basique, mais pour profiter de tous les avantages de l’ingénierie 3D, il faut au contraire un niveau de détail élevé.

Pour nous, passer de la 2D à la 3D ne se limite pas à ajouter une dimension à tous les composants.

Nous voulons ajouter beaucoup plus de données. Car des blocs rudimentaires n’ont pas de valeur ajoutée. Ils ne donnent pas les informations supplémentaires que nous voulons. »

Contrôle supplémentaire : jamais plus de plan B

Berny : « Plus il y de détails, mieux nous voyons, en tant que concepteurs, comment les composants s’intègrent les uns aux autres.

Nous voyons ainsi déjà à l’écran ce qui est réalisable. Et ce, grâce à ces détails. Ces quelques millimètres en trop du profil de fixation qui font qu’un composant n’entre pas.

Un appareil un peu trop épais, empêchant la porte du tableau de se fermer. Il s’agit là de problèmes que nous pouvons désormais résoudre en amont. Pour qu’une fois dans l’atelier, nous puissions toujours suivre le plan A, sans jamais devoir trouver un plan B. Résultat : des délais d’exécution plus courts et une meilleure qualité.

Willem : « C’est un avantage énorme pour nous, car presque tous les tableaux que nous concevons et construisons sont uniques.

Nous construisons beaucoup plus de prototypes que de modèles en série.

Et ce n’est pas le seul avantage.

Nos conceptions sont plus simples à comprendre pour nos clients. Même une personne sans connaissances spécifiques en matière de dessin technique verra directement de quoi il s’agit. C’est également plus facile pour nos constructeurs de tableaux. Ils ont directement un aperçu concret du résultat final. De plus, nous pouvons effectuer nos calculs de chaleur de manière beaucoup plus précise. Afin de pouvoir placer le refroidissement avec une précision millimétrée. »

Automatiser la confection des câbles

Berny : « En plus de tous ces avantages, il y a encore une autre raison pour laquelle nous passons aujourd’hui à la 3D. À savoir : notre investissement dans une Komax, une solution d’automatisation pour la confection de câbles.

Cela nous permet de câbler encore plus rapidement et avec moins d’erreurs dans l’atelier.

La machine Komax découpe, dénude et étiquette chaque câble sur mesure.

Ce qui réduit le travail manuel et permet de ne plus devoir sans cesse regarder sur le plan pour savoir où va chaque câble. »

Willem : « Mais pour donner les bonnes informations à la machine Komax, nous devons connaître le longueur de chaque câblage.

Voilà pourquoi nous avons besoin des profondeurs. Et pourquoi il est essentiel de savoir précisément où se trouvent les raccordements. »

Berny : « En plus de la confection automatique des câbles, nous examinons aussi les possibilités de fabrication automatisée des éléments en cuivre. Mais dans ce cas, nous devrions passer à la 3D non seulement pour notre fichier d’articles, mais aussi pour les boîtiers. »