Des tableaux de distribution pour une grande première européenne

Convertir des gaz d’échappement en bioéthanol

Industrie

Convertir des gaz d’échappement en bioéthanol. En 80 millions de litres de bioéthanol, pour être précis. À Gand, le producteur d’acier ArcelorMittal signe une grande première européenne. Nous avons construit les tableaux de distribution qui alimentent cette installation de pointe

35 % d’émissions de CO2 en moins d’ici 2030, et une production neutre en carbone d’ici 2050. Telle est l’ambition que s’est fi xée ArcelorMittal. Pour relever ce défi , une étape cruciale consiste à convertir des gaz résiduaires en bioéthanol. Leur site de Gand est le premier à mettre cette technologie en pratique.

Cette installation est également la première de ce type en Europe. En 2022, quatre bioréacteurs géants, situés à Gand, extrairont de l’éthanol à partir des gaz résiduaires émis lors des processus de production. Coût : 165 millions d’euros.

Ce bioéthanol pourra servir de carburant pour les véhicules. Ou comme matière première pour l’industrie chimique. Avec une production de 80 millions de litres, ArcelorMittal Gand couvrira la moitié de la demande belge.

Ce projet comporte environ 900 mètres courants de cuivre

Alejandro Jimenez, project manager

Steven Perrault, Account Manager : « Nous avons déjà réalisé plusieurs projets pour ArcelorMittal. Tant des projets de construction que d’entretien et de mise à niveau. »

«Mais un projet aussi prestigieux que celui-ci, c’est quelque chose d’unique. Steelanol est l’une des plus grandes initiatives industrielles vertes d’Europe, et c’est donc formidable que nous y contribuions avec nos tableaux de distribution. D’autant que c’est l’un des plus grands projets que nous ayons réalisés pour eux ces dernières années. »

Alejandro Jimenez, Project manager : « Nous avons construit sept tableaux Okken. Avec, au total, pas moins de 45 Masterpacts – c’est tout à fait exceptionnel. Normalement, sur des tableaux de distribution de ce type, on en compte un ou deux par tableau. Nous sommes donc ici en présence d’une puissance élevée. »

« Et qui dit puissance élevée dit aussi beaucoup de cuivre : environ 900 mètres courants. Ces éléments en cuivre, nous les réalisons aussi entièrement en interne. »

« Désormais, nous avons pris nos marques chez ArcelorMittal. Nous connaissons les normes à suivre, savons ce qu’ils attendent de nous. Nos ingénieurs maîtrisent parfaitement leur méthode de travail. Y compris la documentation – aspect pour lequel la précision est de rigueur chez ArcelorMittal. »

Conversion du gaz à l’éthanol : comment ça marche ?

Avec des micro-organismes. Comme dans le processus de fermentation de la bière. Sauf qu’ici, on n’utilise pas du sucre comme dans une brasserie, mais du CO et de l’hydrogène provenant des gaz résiduaires.

Les gaz des hauts fourneaux sont capturés et prétraités.
Ces gaz sont mis sous pression – jusqu’à ce qu’ils forment de fines bulles.
Ces bulles sont transmises aux micro-organismes. Elles se retrouvent dans le bioréacteur, avec de l’eau et d’autres nutriments. Et ces organismes les transforment en éthanol.
L’éthanol est purifié.